Jean Royère (1902-1981)
Jean Royère est un décorateur français de renom qui a créé des pièces devenues aujourd’hui iconiques à l’instar du fauteuil Éléphanteau, du canapé Ours Polaire ou encore du lampadaire Ski. Il est aujourd’hui l’une des signatures les plus recherchées par les collectionneurs français et internationaux.
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Jean Royère, ses origines
Jean Royère est né en 1902 d’une famille bourgeoise. Il se détourne d’une carrière dans l’import-export pour se consacrer à la décoration. À partir de 1931, Jean Royère s’initie à son nouveau métier dans les ateliers d’ébénisterie du faubourg Saint-Antoine.
Son parcours
Au début de son activité, Jean Royère est influencé par les grands décorateurs des années 1930, comme Émile-Jacques Ruhlmann, mais également par des artistes modernes tels que Djo Bourgeois.
Autodidacte, Jean Royère évolue, entre 1933 et 1939 vers un style qui lui est propre, original et ingénieux. Il se définit comme « rattaché à aucune école ». Un seul credo : la perfection dans l’harmonie du résultat. Empruntes d’humour, de poésie, de féerie mais aussi d’audace, ses créations venues d’ailleurs reflètent à la fois l’imagination de leur créateur, mais également le renouveau du style moderne.
En 1934, Jean Royère fait la connaissance de Pierre Gouffé qui l’engage pour la réalisation de décors et mobiliers modernes. Sûr de son talent, Gouffé incite le jeune décorateur à exposer en 1934 au Salon d’Automne et en 1935 au Salon des Artistes Décorateurs.
En 1937, à l’occasion de l’Exposition internationale des Arts et Techniques, Jean Royère se voit confier la réalisation de dix-sept ensembles (Pavillon des Artistes Décorateurs, de l’Aluminium, de la Céramique, de l’Architecture privée, du Nouveau-né, des Ensembles mobiliers…). Il est alors l’un des décorateurs les plus originaux.
En 1942, Jean Royère ouvre sa première galerie au 5, rue d’Argenson, et commence à s’agrandir juste après la guerre au-delà des frontières : en Egypte (1946), au Liban (1947), puis en Syrie, en Jordanie, en Arabie Saoudite, en Irak et en Iran où il réalise de grands chantiers tels que le sénat de Téhéran (1958-1960).
À partir de 1953, le décorateur se tourne également vers l’Amérique du Sud. Il ouvre des agences au Pérou et au Brésil. Mais c’est à Paris que Royère concentre son activité.
Dès 1949, il s’installe dans une nouvelle galerie, plus vaste, au 182 rue du Faubourg Saint-Honoré, dans laquelle il reste jusqu’au début des années 1970. Résident américain depuis 1972, Royère quitte la France en 1980 après avoir mis en vente publique son mobilier personnel, aperçu de quarante ans de création. Il décède un an plus tard en Pennsylvanie.