ANDRÉ GROULT (1884-1966)
Born in 1884 in a family who was a stranger to the world of interior decorators, he chose to study science, before working for his father’s newspaper. His wedding to Pauline Marie Poiret, a dressmaker in the making then, allowed him to meet her siblings, each drawn to artistic pursuits.
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Né en 1884 dans une famille étrangère au monde des décorateurs-ensembliers, il choisit de faire des études en sciences, avant de travailler pour le journal paternel. Son mariage avec Pauline Marie Poiret, alors couturière en devenir, le fait entrer en contact avec la fratrie de son épouse, au sein de laquelle tous manifestent une certaine sensibilité artistique.
Après avoir abandonné son poste de journaliste, il se tourne vers la décoration d’intérieur, notamment à l’occasion de l’emménagement du couple dans leur appartement. Dans ce cadre, le duo se constitue rapidement un stock de marchandise, en achetant meubles, masques africains ou encore faïences, ce qui les pousse rapidement à lancer leur affaire d’antiquités-décoration, à l’été 1908. Leur adresse, au 31 rue d’Anjou à Paris, dans un hôtel particulier, facilite leur rencontre avec Louis Süe, qui devient un ami et collaborateur, et se charge de l’aménagement du lieu. La clientèle grandissant, la nécessité de restaurer les meubles anciens achetés se fait sentir, et met André Groult en contact avec la conception de mobilier.
De son côté, son épouse se lance vers 1910 dans la mode, et présente ses pièces dans ce même lieu. Il se démarque par son rejet de l’Art nouveau, et son attachement aux styles du passé, ainsi que son usage de matières précieuses. Pour l’Exposition des arts décoratifs de 1925, il conçoit la « chambre de Madame » marquée par l’usage du galuchat, notamment pour un chiffonier aujourd’hui visible au musée des Arts décoratifs. Ceci lui permet de conforter sa réputation, et de travailler sur des chantiers prestigieux, dont le paquebot Normandie.
Un an avant sa mort, en 1965, il vend ses derniers meubles à Drouot, et doit faire face au peu de succès de ses pièces ; une tendance qui s’est largement inversée depuis, puisqu’il est désormais considéré comme un brillant décorateur-ensemblier de l’Art déco.