Katsu Hamanaka (1895 – 1982)
Né en 1895 sur l’île d’Hokkaido au Japon, Katsu Hamanaka étudie les arts appliqués à Tokyo, notamment auprès du grand laqueur japonais, Katsutaro Yamazaki.
Durant la Première guerre Mondiale, Louis Midavaine et d’autres laqueurs ? découvrent que la laque pourrait protéger les hélices d’avion en bois. Ainsi de nombreux japonais se rendent en France pour laquer les avions de guerre. Au sortir de la guerre, on assiste à une reconversion et a l’arriver de la laque dans les arts décoratifs.
Attiré par l’Occident, Hamanaka se rend en France en 1924 avec sa femme, où il entre en contact avec le maître laqueur Seizo Sugawara auprès duquel il approfondit sa technique de la laque traditionnelle japonaise. Il s’installe dans un atelier au 7, cité Falguière à Paris.
Passionné par le travail de la laque, Hamanaka choisit d’exercer cet art dans la plus pure tradition artisanale japonaise. Il parfait encore sa technique en se faisant expédier du Japon toute la documentation nécessaire, ainsi que l’outillage et la matière première. Son style est, à ses débuts, inspiré des motifs géométriques traditionnels japonais. Il découvre à Paris la culture et l’art occidental et évoluera ensuite, autour de 1934-35, vers un style plus figuratif, correspondant au goût et à l’expression artistique française de l’époque.
Dès 1929, Hamanaka commence à exposer régulièrement son travail dans les salons parisiens (Salon des Artistes Indépendants, Salon d’Automne, Salon des Artistes Décorateurs, Salon des Tuileries…).
Il présente principalement des paravents en laque du japon, plus rarement des panneaux décoratifs monumentaux et des pièces de mobilier en collaboration avec des décorateurs en vogue à l’époque, tels que Jules Leleu, Jacques-Emile Ruhlmann, Dominique, Jacques Adnet… En 1931, il participe notamment, aux côtés de Jules Leleu, à l’aménagement d’un appartement de luxe du paquebot L’Atlantique.
Des documents d’archives indiquent qu’en 1935, Katsu Hamanaka et sa femme séjournent quelques temps sur la côte d’Azur.
Entre une technique traditionnelle d’une qualité exceptionnelle et un style résolument moderne, Hamanaka est encensé par la critique et reçoit notamment le Grand Prix pour son panneau monumental représentant Les Trois Grâces présenté à l’Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937 à Paris.
Œuvres
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