Vadim Androusov est né en Russie en 1895, pays qu’il quitte pour Paris dans les années 1920. Il est alors formé par le sculpteur Antoine Bourdelle, lui-même élève d’Auguste Rodin.

Androusov expose ensuite rapidement dans divers salons, dont celui des Décorateurs, mais aussi le Salon d’Automne ou encore le Salon des Tuileries, comme André Arbus.

Leur rencontre à l’aube des années 1930 marque le début d’une collaboration fructueuse, au cours de laquelle Androusov réalise notamment des bronzes d’ameublement. Parmi leurs chantiers les plus prestigieux, on compte l’appartement de madame Petersen.

Il travaille également avec d’autres décorateurs, dont Jean Pascaud, parallèlement à son activité de sculpteur. Cette alliance entre les métiers d’art correspond à l’esprit de compagnonnage souhaité à l’époque, dans
un contexte de retour à la tradition française dans les arts décoratifs.

Androusov produit ainsi aussi bien des appliques que des entrées de serrure, des poignées, des pieds de meubles, ou encore des supports d’accotoirs. Il s’est particulièrement distingué pour ses réalisations en matière de luminaires, destinées à compléter les ensembles mobiliers.

L’intérêt d’André Arbus pour la sculpture est
peut-être plus marqué encore que chez ses contemporains puisqu’il réalisera lui-même des œuvres à part entière. La sculpture que nous présentons ici est caractéristique du style d’Androusov qui conçoit des œuvres dans un style à l’inspiration antique, classique, à l’instar des meubles créés par André Arbus.