Yonel Lebovici (1937-1998)
Après avoir obtenu son diplôme d’aéronautique en 1955, il suit des cours de dessin à la Grande–Chaumière et entre à l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués, puis à l’Ecole des arts et métiers en 1957, à Paris.
En 1962, il rejoint le studio de Serge Mansau (né en 1930) où il s’initie à la technique du verre soufflé. C’est en 1965 qu’il crée l’une de ses premières œuvres, la table Aquariophile. Puis en 1969, il ouvre son propre atelier de sculpture rue d’Artois à Paris et réalise ses premières œuvres lumineuses, avec le soutien financier de l’industriel Philippe Lhotellier. Cette même année, le designer rencontre Felix Canetti de la Société Distrimex qui édite ses créations, ensuite commercialisées dans le monde entier. Il ouvre en 1972 la galerie « Formes et Couleurs » dans le XVIIIe arrondissement de Paris, et y expose, aux côtés de ses propres créations, des objets insolites chinés aux Puces.
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En 1973, il fonde le groupe MOB 6 avec cinq autres créateurs : François Arnal, Michel Boyer, Pierre Folie, Jean-Pierre Mesmin, Bernard Berthet, rejoints l’année suivante par Andrée Putman et Ben Swildens. Sa rencontre avec le galeriste Jean-Claude Riedel en 1974, lui permettra de créer une ligne de parfum pour Madame Grès, la ligne Constructivisme. A partir de 1978, le couturier Pierre Cardin s’intéresse au travail de Lebovici et décide de l’exposer dans sa galerie, puis d’éditer la lampe Satellite, petit modèle, à 100 exemplaires. L’année suivante, Yonel Lebovici installe son atelier près du Trocadéro et reçoit de nombreuses commandes d’architectures d’intérieur en France et à l’étranger, pour des magasins et des appartements privés. Il crée à cette époque du mobilier pour Hermès et Lancel. C’est à cette époque que Lebovici crée ses premières œuvres surdimensionnées.
En 1980, le designer participe à plusieurs expositions, au Musée des Arts décoratifs et au Salon du luminaire, où il se voit décerner le prix « Lampe d’Argent ». Cette même année, Lebovici déménage dans un plus grand atelier, dans le XIIIe arrondissement et commence à travailler avec l’industriel Yvon Poullain, futur mécène et ami. Il conçoit notamment pour lui l’architecture intérieure de péniches et du restaurant La Flotille. Ayant acquis une reconnaissance internationale, Lebovici voit ses œuvres régulièrement exposées, au SAD, au salon du Marché de l’Art, au musée Mandet-Riom pour l’orfèvre Christofle, ou encore au Centre Pompidou lors de l’exposition « Lumière, je pense à vous ». En 1983, la galerie de Stéphane de Beyrie organise une grande exposition rétrospective de son travail. Au début des années 1990, Lebovici, se considérant plus comme sculpteur que comme designer, projette de réaliser des œuvres monumentales pour le parvis de la Défense. Une seconde exposition rétrospective présente les œuvres de Lebovici de 1967 à 1997, à la galerie Whitford Fine Art à Londres, en 1997. Ces dernières années, Lebovici se consacre plus à la création de sculptures monumentales, comme Fario, réalisée en bronze, et L’Envol, qui ne sera inaugurée qu’en 2014. Ce sculpteur concepteur, à l’imagination sans limites, décède à Paris en 1998. Son œuvre est présente dans les collections permanentes du Fonds national d’Art contemporain et du Musée des Arts décoratifs à Paris.